Administration publique : Ndong Sima reçoit les outils de modernisation des ministères
Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a officiellement reçu, le mercredi 26 mars 2025 à Libreville, les rapports issus des Assises de l’administration publique. Ces travaux ont abouti à l’élaboration de manuels de procédures propres à chaque ministère ainsi qu’à la mise en place d’un système d’évaluation et de notation des agents publics. Des mesures qui visent à optimiser le fonctionnement des services administratifs.
Le gouvernement de la Transition a organisé des Assises de l’Administration sous le thème « Une administration publique innovante pour un meilleur service public » en février dernier. L’objectif était clair : repenser le fonctionnement des services de l’État afin de les rendre plus performants et transparents.
Dans la continuité de ces assises, le chef du gouvernement a donc réceptionné des documents stratégiques destinés à structurer l’action des ministères et à renforcer la gestion des ressources humaines dans la Fonction publique. Ces outils devraient permettre de mieux évaluer les agents de l’État et d’harmoniser les pratiques au sein des différents départements ministériels.
Mettre fin aux dérives et renforcer la transparence
Ces réformes s’inscrivent dans une dynamique de lutte contre les nombreux dysfonctionnements dénoncés au sein de l’Administration. Lors d’une réunion tenue le 28 janvier dernier, Raymond Ndong Sima avait fermement pointé du doigt certaines dérives telles que la corruption, la lenteur des procédures et le non-respect des règles de gestion publique. Il avait notamment mis en cause l’inaction des inspecteurs généraux chargés du contrôle interne des ministères, leur accordant un délai de 60 jours pour produire des documents essentiels au bon fonctionnement des services publics.
La remise des manuels de procédures et du système d’évaluation des agents apparaît ainsi comme une réponse concrète à ces préoccupations. Selon le Premier ministre, ces mesures permettront de « prévenir toute suspicion de favoritisme, de corruption ou d’abus de pouvoir », en garantissant des processus administratifs clairs et accessibles à tous.
Abdu Razzaq Guy Kambogo, Secrétaire général du gouvernement, a souligné l’importance de ces outils dans la modernisation des services de l’État. Pour lui, les manuels de procédures constituent « un socle indispensable pour assurer une gestion administrative cohérente et conforme aux normes établies ».Il a également mis en avant le rôle du système d’évaluation et de notation des agents publics, qui permettra d’objectiver la performance des fonctionnaires, d’encourager le mérite et d’identifier les besoins en formation afin d’améliorer l’efficacité du personnel.
De son côté, Raymond Ndong Sima estime que ces instruments de gouvernance contribueront à assurer la transparence des services publics, lutter efficacement contre la corruption et améliorer la qualité du service rendu aux citoyens.
Un cadre structuré pour une administration performante
La mise en place de manuels de procédures dans les ministères est une étape cruciale vers une administration plus fonctionnelle et efficace. Ces documents jouent un rôle clé en définissant avec précision les responsabilités de chaque acteur, les règles à suivre et les démarches à respecter.Ils permettent non seulement d’uniformiser les pratiques et de garantir la conformité des décisions administratives, mais aussi de limiter les abus et les interprétations arbitraires. Grâce à un cadre clair et détaillé, chaque agent public dispose d’un référentiel précis pour accomplir ses missions.
Ces réformes s’inscrivent dans la volonté des autorités de rétablir la confiance entre l’Administration et les citoyens, en instaurant une culture de rigueur, d’impartialité et de performance. À travers cette modernisation, le gouvernement espère offrir aux usagers un service public plus rapide, plus efficace et plus équitable.
